OM : Kachkar, c'est terminé !

Irrité par le nouveau délai demandé par Jack Kachkar, Robert Louis-Dreyfus a décidé de ne pas vendre l’Olympique de Marseille à l’homme d’affaires canadien. L'ultime rebondissement de ce dossier ?



On sentait le coup venir. Mais le dénouement du feuilleton hivernal qui a agité la Canebière est finalement plus violent que prévu. Agacé par de longues semaines de négociations et surtout irrité par le nouveau délais réclamé par Jack Kachkar, Robert Louis-Dreyfus a finalement décidé de ne pas vendre l’Olympique de Marseille à l’homme d’affaires canadien. Le patron de l’OM entend ainsi protéger son club d’une nouvelle crise et il met un terme définitif aux négociations, considérant que Kachkar ne possède pas l’argent nécessaire pour boucler l’opération. Pourtant, le Canadien avait déjà garanti 85 M€…

Petit retour en arrière pour essayer d’y voir plus clair. En fin d’année dernière, RLD confirme son intention de vendre l’OM à un inconnu, Jack Kachkar, homme d’affaires canadien qui a fait fortune dans les produits pharmaceutiques mais que personne ne connaît dans son pays. Début janvier, ce mystérieux repreneur reçoit Pape Diouf dans son jet privé à Marignane. Deux semaines plus tard, le Canadien prend physiquement possession du club. En un peu plus d’un mois et demi, il aura été plus souvent présent à Marseille que Louis-Dreyfus en une décennie. Le 26 février, alors que la vente devait se concrétiser, Kachkar demande un report. Premier accroc. Une semaine plus tard, il annonce dans un communiqué qu’il est le propriétaire le l’OM. Mais l’entourage de Louis-Dreyfus dément. Depuis, Kachkar n’est plus réapparu à Marseille et RLD se tait. En coulisses en revanche, les négociations vont bon train.

En coulisses justement, il se murmure que Kachkar souhaite acheter une propriété près d’Aix-en-Provence où il aurait domicilié une SCI au nom de son épouse. Problème : le véritable propriétaire des lieux dit tout ignorer de M.Kachkar… Auparavant, les responsables du football français ont expliqué « ne pas bien sentir » le Canadien. Il semble même que les interrogations du président de la LFP, Frédéric Thiriez, qui s’est entretenu une fois avec Kachkar, soient à l’origine d’une minutieuse enquête des services de renseignements français. Ces derniers, associés au Fisc, ont affirmé dans un premier rapport ne rien avoir relevé d’anormal dans les fonds apportés par Kachkar pour acheter l’OM. Il apparaît pourtant que ces investigations ont affolé les financiers du Canadien, qui semblent avoir fait machine arrière.

L'OM pris en otage par RLD ?

Convoqués il y a une dizaine de jours devant la DNCG pour s’expliquer sur leurs intentions réelles, RLD et Kachkar n’ont pas daigné se déplacer. Au même moment, la société Sportfive a proposé à Kachkar un investissement de 40 M€ sur quatre ans pour gérer la publicité du club. Affolé, le comité d’entreprise de l’OM a demandé des éclaircissements au repreneur annoncé. Bref, c’est le flou le plus total. Même du côté de la municipalité, on commence à s’interroger en voyant que Kachkar creuserait tout seul des pistes pour le prochain marché des transferts. A quoi joue-t-il ? Qui le sait réellement ? On ne le saura finalement peut-être jamais...

La fin de la piste Kachkar devrait en revanche relancer la dernière folle rumeur qui court dans les couloirs feutrés de la LFP, de la Préfecture des Bouches-du-Rhône et du Palais de Justice de Marseille. Il se dit en effet que Louis-Dreyfus profitait des difficultés de Kachkar pour mettre une sorte de pression en vue de son procès en appel sur les comptes de l’OM prévu pour juin. Certains en effet n’hésitent pas à affirmer que si sa condamnation n’était pas largement revue à la baisse, l’homme d’affaires suisse pourrait brader l’OM à n’importe qui. Lorsque l’on connaît l’importance du club dans la vie sociale de la région marseillaise et dans le panorama du football français, on comprend en effet que l’OM constitue l’ « otage » parfait pour toute personne souhaitant négocier « une remise de peine ». En attendant, RLD reste le patron du club phocéen. Et le seul repreneur potentiel vient de s'envoler...

Personnellement je ne suis pas étonné. Puis comme le dit cet article :"On sentait le coup venir"

C'est bien de de ne pas délocaliser les présidents de clubs. Espérons que le futur acquéreur soit impliqué par le coeur et non pas par son portefeuille d'actions.